Vivre son charisme

Dans le christianisme, le charisme est un don de l’Esprit Saint aux croyants pour accomplir leur vocation, leur mission de vie.

Le chrétien a reçu et découvert son charisme en cheminant et a déjà commencé à le vivre sur le chemin.

Dans l’Eglise, il y a plusieurs familles religieuses : le chrétien peut trouver intéressant de se rattacher ou de s’associer à la famille qui témoigne le mieux du charisme qui lui est donné personnellement par l’Esprit.

La vocation ou mission de vie et le charisme de chacun sont singuliers. Le chrétien ne fait pas exception : l’amour est personnalisant.

Vivre (et déployer) son charisme signifie que le charisme commence à être vécu en direction de sa plénitude. Cela suppose certainement que l’on soit affermi sur le chemin spirituel. Là, les cours présentent tout leur intérêt.

Je vous invite à faire des recherches sur internet sur les charismes dans le cadre du christianisme qui sont d’une grande Beauté.

Parfois, on croit improprement que « charisme » équivaut à « spiritualité » ou à « mission apostolique ». En fait, c’est le charisme, comme don de l’Esprit, qui engendre en qui accueille une réponse qui s’exprimera par une spiritualité, un apostolat, un style de vie et aussi éventuellement par des structures d’organisation et de gouvernement, aptes à vivre et à véhiculer le même don.

Tous ces éléments sont produits par la réponse humaine au charisme et ils ne sont pas « indifférents » dans leur configuration spécifique. Ce n’est pas la même chose, en effet, de vivre le charisme bénédictin, dominicain, franciscain ou carmélitain ou tout autre charisme...

Chaque élément dans sa vie personnelle doit être développé en conformité avec le don reçu et adapté continuellement aux circonstances de temps et de lieux. S’il est vrai que le charisme suscité par l’Esprit ne se modifie pas dans le temps, il est tout autant vrai que pour continuer à lui répondre fidèlement, il faut assumer des expressions et des modalités toujours renouvelées.

La vocation prioritaire liée au charisme ne sera pas de réaliser d’abord des œuvres ou de développer des activités, mais de témoigner et incarner le visage du Christ que le charisme reçu a permis de pénétrer de manière spéciale.

Les laïcs peuvent avoir de la difficulté à reconnaître leur vocation propre et désirer se situer beaucoup plus dans le prolongement de la vocation de religieux et religieuses qui les associent à leur charisme. Il peut donc être intéressant de rattacher son charisme personnel à une famille religieuse.

Les familles religieuses

Chaque famille religieuse a en effet son charisme propre : les unes vont plus travailler au service des plus pauvres, d’autres s’investiront dans l’étude, d’autres encore dans la prière ou au service de l’Église...

Bien sûr, ces différents éléments restent liés les uns aux autres, mais la manière de les vivre va donner un visage différent aux communautés des différentes familles.

C’est ainsi qu’un saint Benoît rassemblera des hommes et organisera leur vie pour qu’ils soient totalement tournés vers Dieu pour prier pour le monde ; c’est ainsi qu’une Mère Térésa se dévouera pour soulager la souffrance des plus pauvres ; qu’un saint Dominique et qu’un saint François voudront annoncer l’Évangile au monde ; qu’un saint Jean Bosco s’inquiétera de l’éducation des jeunes…

Ici, le fondateur éclairé(e) par l’Esprit propose une manière nouvelle de répondre à un besoin pressant, dans un contexte donné...

La liste de ceux qui ont trouvé comment répondre à l’appel de l’Evangile est bien longue : ceux à la suite desquelles un ordre, une congrégation, un institut manifestent visiblement et concrètement l’amour de Dieu pour les hommes. Ils sont comme ses mains qui travaillent le monde.

Le charisme d’une famille religieuse, même s’il se définit d’abord par sa mission, comporte trois aspects et doit toujours être considéré et présenté dans ses trois composantes : la vie spirituelle, la vie fraternelle et l’engagement apostolique. Un de ces trois aspects peut prévaloir sur les deux autres, mais ne peut les exclure.

Appel et Vocation

Les mots « appel » et « se sentir appelé(e) » se retrouvent dans la plupart des témoignages et ces termes font directement référence au concept de vocation. En effet, le mot vocation vient du latin « vocare » qui signifie littéralement appeler.

Mais, au juste, c’est quoi une vocation ? Comment peut-on la définir ? Toute vocation comprend les trois éléments suivants :
 un appel de Dieu perçu dans un processus progressif de discernement ;
 un appel à suivre Jésus-Christ dans une forme particulière de vie évangélique ;
 une réponse qui s’exprime dans un projet d’engagement dans la durée.

Beaucoup de personnes décrivent d’ailleurs leur cheminement comme un itinéraire de vocation, avec sa dimension d’appel, de réponse libre et d’envoi en mission. Cet appel est souvent perçu ou vécu comme une attirance pour une spiritualité particulière, un goût de s’embarquer avec un groupe de religieux ou de religieuses pour des partages d’Évangile...

Bien sûr, les modalités de l’appel du Seigneur sont différentes d’une personne à l’autre. Parfois il empruntera la voie d’une interpellation par une personne significative, ou encore il se présentera sous la forme d’une rencontre importante, d’un événement interpellant, d’une expérience spirituelle avec un groupe qui chemine au plan de la foi...

Il est intéressant, en ce sens, d’identifier l’origine de l’appel à s’associer à telle ou telle famille. De considérer aussi comment on a répondu à l’appel ressenti en nous et qui a été confirmé par des personnes de l’entourage.

La vocation est une façon particulière de vivre la vie évangélique à la suite d’un appel du Seigneur. Cet appel peut devenir en soi comme un feu, une passion. Si elle est vécue ainsi, la vocation n’est pas un élément statique figé dans le passé, mais un don de Dieu constamment réactualisé au fil des événements. Ainsi, la vocation est un processus dynamique et créateur, tout au long du cheminement humain et chrétien. La vocation dynamise tous les aspects d’une vie et est constituée d’un ensemble d’inspirations de l’Esprit et de réponses inscrites dans le cheminement concret d’une personne. Elle implique aussi l’idée de durée dans le temps. C’est pourquoi un réel discernement s’impose avant de s’engager dans une vocation, quelle qu’elle soit.

Une mission

Le don de l’Esprit, qu’est le charisme, est un appel. L’action de l’Esprit façonne, transforme et habilite à une mission (responsabilité) pour celui qui le reçoit et l’accepte. Mais nous ne sommes jamais propriétaires du charisme.

La mission que le charisme suscite a trois composantes : don de l’Esprit, incarnation d’un visage particulier du Christ, attention et réponses aux besoins du monde et de l’Église.

Il faut noter ici que les différents charismes ne sont pas cloisonnés les uns des autres : ils se recoupent et s’intersectent. Ainsi, un charisme permet souvent d’avoir accès à ce qui peut être vécu dans un autre charisme.

La mission et le charisme nous aident à nommer, à rendre visible ce que profondément nous sommes, notre attirance vers le Christ, la manière dont l’Esprit nous travaille et la manière dont le Christ nous invite à participer à sa mission pour faire advenir son Royaume. Ils nous proposent aussi une voie spirituelle pour les vivre.

Dans la mission, la créativité est essentielle : c’est la créativité de l’Amour. Cela se traduira par des choix aussi bien sur ce qu’il faut abandonner parce que c’est désuet, que sur ce qui surgit et doit être développé. Mais la créativité n’est pas un but, un objectif : c’est une conséquence, un moyen. La créativité est le fruit de notre attachement à Dieu, plus on se laisse aimer par Lui, plus on se laisse transformer par Lui jusqu’à adopter la manière de vivre du Christ, plus on devient créatif, comme Il continue de l’être au cœur de notre histoire.

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