Le rêve éveillé par G. Romey

AU-DELA DES MOTS… ET DE CE QU’ILS CROYAIENT DIRE

« Les mots pour le dire » ! La formule n’est plus neuve, depuis qu’en 1976 Claudia Cardinal en a fait le titre retentissant du récit de sa psychanalyse ! Il s’agissait alors de favoriser tout ce qui était susceptible de délivrer la parole. La démarche portait le dire au rang bienvenu des aides psychologiques. Depuis, les formes d’échanges verbaux destinés à l’agrandissement individuel du champ de conscience ont connu ce foisonnement qui caractérise notre époque d’évolution accélérée.
Parmi tant de voies proposées à qui souhaitait s’inscrire dans la grande famille des présumés thérapeutes, la méthode initiée par Robert Desoille, sous l’appellation de Rêve éveillé dirigé fut celle qui m’attira sans hésitation. Robert Desoille proposait à son patient de vivre un scénario dans lequel les images seraient l’agent actif de l’action thérapeutique, leur expression passant nécessairement par des mots ! Dans ces temps de la psychanalyse triomphante, Robert Desoille, ingénieur, se démarquait résolument de la pensée reconnue pour céder à une intuition qui allait porter de beaux fruits. J’eus la chance, à vingt-trois ans, de vivre, sous la conduite de Roger le Noble, une cure de Rêve éveillé dirigé. Alors que j’espère célébrer sous peu ma quatre-vingt-dixième année, il m’est agréable de reconnaître que ma vie entière, privée et professionnelle, s’est épanouie grâce à la dynamique née de cette expérience. Plus tard, je me rendrais compte que cet élan positif avait eu lieu malgré la directivité. Je viens d’utiliser le mot « conduite » sachant qu’il contenait le poison qui retarderait gravement l’essor du Rêve éveillé.
En 1980, après de longues années de réflexion sur la méthode mais sans compétence particulière, totalement ignorant de ce que je trouverais sur ce chemin, j’osai me proposer comme praticien du Rêve éveillé. J’eus le bonheur d’enregistrer rapidement des résultats encourageants. Cependant, je dus très vite me rendre compte que toute intervention de ma part dans son rêve était reçue par le patient comme une intrusion illégitime ! Plusieurs situations se présentèrent où l’agacement du rêveur devant mes suggestions devint manifeste. Celles-ci étaient ressenties pour ce qu’elles étaient en réalité : la traduction de ma peur face au risque d’absence de résultat. Une séquence du septième scénario de Jérôme, déjà reproduite dans un de mes livres, en offre un exemple convaincant. Le rêve s’est développé pendant de longues minutes avant d’aboutir à cette séquence :
« … J’arrive dans les combles du château… je ne sais pas pourquoi, ça me parait un lieu… heu… exceptionnel… j’ai du mal à marcher parce qu’il faut enjamber des poutres… et, tout à coup, il y a une chauve-souris qui s’envole et qui crie… elle passe par une fenêtre et sort… c’est assez désagréable parce qu’il fait sombre et quand on avance il y a des fils d’araignée qui vous arrive dans la figure… il y a un nid avec des petits oiseaux qui piaillent… un nid d’hirondelles… je sors par une fenêtre qui débouche sur une tour avec des créneaux…. Je suis monté beaucoup plus haut que je ne le croyais… quand je regarde le bas, c’est absolument vertigineux… j’ai envie de redescendre mais, au moment où je vais prendre l’escalier la chauve-souris rentre à toute allure dans les combles où elle était… elle s’est posée… » (ici un long silence).
Georges Romey : « Vous avez une lampe que vous braquez sur elle et vous lui demandez qui elle est... »
Jérôme : sur un ton d’incompréhension : « Mais elle est rentrée dans les combles !… elle ne bouge plus… elle est pendue par les pieds et elle me regarde… malgré la répulsion qu’on a d’habitude pour ces bêtes , je trouve qu’elle est assez sympathique… et c’est étrange parce qu’elle a les yeux ouverts et quand vous regardez quelqu’un qui est allongé sur le sol, au bout d’un certain temps son regard devient comme s’il était à l’endroit et c’est assez effrayant… elle est à l’envers, suspendue par les pieds et elle me regarde comme si elle était sur ses pieds ! Je la regarde, elle me regarde…. Elle devrait avoir peur, or elle n’a absolument pas peur ».
Georges Romey : « Projetez sur elle le faisceau de votre lampe… elle vous dira qui elle est. »
Jérôme : « Je projette le faisceau et elle me dit : « je suis un animal de la nuit, il ne faut pas m’éblouir… je n’ai pas besoin des yeux car j’ai un radar. » Elle est en train de me faire comprendre que si elle a des yeux c’est pour me parler car moi je suis un homme mais qu’elle n’en a pas besoin pour elle ».
Georges Romey : « Alors c’est pour vous dire quoi ? ».
Jérôme : « Elle ne me dit rien… j’ai l’impression qu’il faut que je comprenne… elle me regarde comme si je devais avoir compris… elle attend le moment où elle verra que j’ai compris… elle n’aura plus besoin de ses yeux après… mais je ne sais pas quoi ! »
Georges Romey - « Alors, vous reprenez l’escalier… »
« Oui mais j’ai envie de savoir quoi quand même ! J’aimerais tellement savoir quoi ! Non, je vais reprendre l’escalier quand même… elle me dit qu’on se retrouvera… c’est curieux… je suis ému… j’ai l’impression que j’y étais…. Elle me fait comprendre que ce n’est pas pour cette fois…. Elle me donne rendez-vous… ce n’est pas elle qui va me dire ce que je dois lui dire. Elle est là simplement pour être le témoin de ce que j’aurai à lui dire…. Ce sera pour un autre rendez-vous…. J’en tire une grande sympathie pour cet animal… je reviendrai, je vais reprendre l’escalier. »
Mes interventions malencontreuses ont rompu le fil d’un scénario qui ne demandait qu’à se dérouler par lui-même suivant une ligne imprévisible. Plusieurs situations du même genre me conduisirent à constater que la moindre manifestation du thérapeute s’opposait à la libre expression des contenus de l’inconscient du rêveur. Plus de trente années de pratique de la méthode, avec plus de deux mille patients dont deux tiers de femmes m’autorisent la conviction que nul thérapeute, si intelligent, si expérimenté soit-il, ne pourra jamais anticiper ce que le rêve, en sa liberté, s’apprête à révéler ! Cette constatation annule toute probabilité qu’une suggestion du thérapeute puisse être en phase avec le processus évolutif du rêveur. La chauve-souris, symbole du renversement du regard, de la capacité à voir « l’autre côté des choses » était porteuse d’une dynamique qui s’est trouvée rejetée à un quelconque « autre rendez-vous » à vrai dire incertain.
Pendant la séance de rêve, la personne étant allongée, en état de relaxation, le métabolisme s’abaisse, le sang circule moins vite, le cerveau, moins irrigué consomme moins d’oxygène. De ce fait, le mental est affaibli. Certes, il reste aux aguets mais sa parole n’est plus dominante. C’est maintenant l’influx nerveux qui chemine librement dans le dispositif neuronal et qui accomplit toutes tâches utiles aux besoins de l’organisme. Il corrige, répare, modifie, efface, éclaire, agissant toujours dans le sens positif. La logique intellectuelle rend les armes au bénéfice d’une logique vitale qui ne se trompe jamais sur l’action salvatrice. Au passage, l’influx nerveux modifie des positions neuronales, déterminant de nouvelles dispositions d’être, irréversibles !
Il y a les mots et les mots, tous puisés dans un même fond de vocabulaire auquel chaque rêveur apporte des nuances qui lui sont propres. Par contre ces mots vont d’abord servir à exprimer les constructions du raisonnement, puis tenter de traduire les visions apparues dans le rêve, et souvent choisir la voie d’une heureuse trahison par rapport aux conclusions du mental. Pour produire la pleine efficacité que l’on attend d’elle, la séance de Rêve éveillé doit respecter trois temps. Le temps de l’accueil, au cours duquel le thérapeute reste surtout à l’écoute de son interlocuteur. Celui-ci est arrivé avec toutes les convictions et les doutes résultant de ses réflexions, de ses analyses sur les causes de son malaise. Pendant une durée qui peut couvrir dix ou quarante cinq minutes, il va développer, avec les mots du mental, tout ce qu’il soupçonne d’être à l’origine de ses angoisses. Arrive le temps du rêve. Pendant cette phase, qui varie entre vingt et quarante minutes, les mots vont s’efforcer de restituer les images souvent floues inspirées par l’imaginaire. Peu importe la clarté du compte-rendu qu’ils en fournissent et dont le thérapeute devra se satisfaire, les mots sont alors véhicules de la dynamique d’évolution dans toute sa puissance. Enfin, l’interprétation exigera du thérapeute qu’il jette, avec ses propres mots, (les mots maladroits du mental !) assez de lumière pour donner sens au matériau qu’il a reçu.
Cette procédure impose au praticien une contrainte de temps indéniable mais elle s’est affirmée, à l’expérience, la seule que j’ai voulue retenir.
Pendant la durée de l’accueil, le patient utilise pleinement le sens usuel des mots du mental. Comment pourrait-il en être autrement ? Pendant le rêve, ses mots sont au service d’une formidable ambiguïté. Certes, ils décrivent un récit parfois assez clair, parfois plus confus mais présentant toujours une histoire, liée dans son déroulement ou brisée dans le genre « coq à l’âne ». Derrière leur sens apparent, les mots emportent des bagages dont la rêveuse ou le rêveur n’ont aucune conscience malgré leur pouvoir régénérateur !
Une séquence extraite d’un très long scénario de Sandrine illustrera avec bonheur ce type de situation. Sandrine a vingt ans. Elle est venue à la consultation dans l’intention d’en finir avec un état de blocage qui l’oppose à ses parents, particulièrement à sa mère, sans qu’elle sache d’où procède son incapacité à communiquer avec eux. Elle rêve depuis dix minutes, très librement, lorsqu’elle entame cette séquence dans laquelle, sans en avoir conscience, elle expose l’origine de son problème et sa solution !
« Alors je m’aperçois que je suis dans le ciel… la mer est tout près mais je n’arrive pas à la retrouver… Je vole, j’ai des ailes blanches…les collines sont vertes et descendent en espalier… je descends ces collines… il y a des vignes et c’est assez joli parce que c’est la vigne en automne, les feuilles sont jaunes et rouges et… J’arrive en bas… il y a un chemin blanc, enfin un chemin en terre mais plus ou moins blanchi et qui longe une vigne.! Là je n’ai plus mes ailes… la vigne est bordée par un muret en pierres sèches. Je longe le muret et j’arrive devant un portillon… j’entre dans la vigne et c’est étonnant parce que tout à l’heure, la vigne était normale et maintenant elle me recouvre complètement… je marche, dans un sillon de terre et je deviens de plus en plus petite… alors là, je suis devenue vraiment minuscule… je continue à marcher… et, tout à coup je me trouve nez à nez avec une libellule qui est beaucoup plus grande que moi … elle a l’air sympathique… alors je monte dessus et elle s’envole, elle s’envole mais on reste dans la vigne quoi ! Mais juste un peu plus haut que tout à l’heure…On fait des zigzags, comme les libellules… on reçoit la rosée sur la figure…. C’est bien ! Tout à coup, elle pique vers le ciel…. On a l’impression d’avoir fait éclater le toit de la vigne mais c’est simplement que nous sommes passées à travers une feuille ! (ici un silence marqué) et là, on est tellement monté, à la verticale, qu’on s’est cogné au soleil ! La libellule est retombée, plus ou moins assommée, en faisant des zigzags… et moi, je suis restée là-haut… j’avais une sorte de parachute mais je ne descendais pas avec ce parachute… c’était juste pour me tenir à la hauteur du soleil ! Et puis, le soleil, je suis passée au-dessus parce que j’avais envie d’aller voir les étoiles… il y avait le ciel du jour et le ciel de la nuit, avec les étoiles et la lune, superposés. Bon ! J’arrive aux étoiles, je marche sur les branches… je marche… enfin…si ! Je glisse sur les branches, je vais, je viens… et je vais m’asseoir sur la branche intérieure de la lune… enfin : la branche du bas ! Et là, le soleil les étoiles, la lune. Tout ça c’est vivant… on rit, on s’amuse ensemble… je parle un peu…. Et là je vais redescendre, cette fois avec mon parachute… ».
Sandrine est d’une nature ouverte. Son intelligence est vive mais elle n’a pas la moindre connaissance de la valeur symbolique des images. Pourtant tout se passe comme si, derrière le rideau que celles-là composent, une autre Sandrine exposait sa problématique en langage clair jusqu’à sa solution ! Dès les premiers mots, elle dit vouloir retrouver la mer sans la voir. C’est précisément par rapport à sa mère qu’elle éprouve une grande difficulté de communication. Pourquoi ? Tout simplement parce que l’Œdipe crée une forte pulsion vers le père soleil. Attirance si forte qu’elle se traduit, dans l’inconscience, par un choc brutal avec l’astre. Le choc est brutal car il signe la prise de conscience de la force de cet Œdipe qui déterminait un rejet de la mère. Dès lors, la route est ouverte vers l’harmonisation de la relation aux deux figures parentales.
« Le soleil ? Je suis passé au-dessus quoi ! » et nous rejoignons une image qui superpose le ciel du soleil et celui de la nuit, avec la lune en croissant. Celle-là indique toujours un mouvement de réhabilitation de la relation à la mère. Et maintenant le soleil, la lune, les étoiles « tout ça c’est vivant quoi, on rit, on s’amuse ensemble, je parle un peu ! » chaque mot du rêve, jusqu’aux plus petites expressions, joue son rôle dans cette grande scène conduisant à la dissolution des séquelles de l’Œdipe mais leur ensemble raconte une histoire qui dissimule le sens promu par la dynamique de l’imaginaire.
Ce rêve de Sandrine oblige à reconnaitre qu’une liaison subtile établit une communication constante entre ce qu’il me faut bien appeler l’inconscient de la jeune fille et son mental. Le cas de Jacques va porter témoignage d’un autre aspect du jeu des mots et des images. Ici, l’interaction entre les deux problématiques, celle du patient et celle du thérapeute devient manifeste !
Le 19 mars 2019 Jacques C. commence son rêve par des images qui se rapportent au désordre laissé sur les Champs-Elysées par les affrontements du samedi précédent entre « casseurs » et « forces de l’ordre ». Une manifestante (l’anima en révolte) est aux prises avec un policier. Dans un premier temps le policier maîtrise la femme qui se débat et prend le dessus. Le policier (l’animus - le mental) perd sa force. (ne sont repris ici que les éléments schématiques utiles à la démonstration !) Apparaiî une grande croix rayonnante dont émane une lumière jaune qui « nettoie le désordre » de la scène (le jaune est la couleur de l’amour).
Jacques évoque alors « l’intérieur d’une église et particulièrement les fonds baptismaux ». Le rêve va se développer et se terminer sur des images d’éléments naturels (ciel, mer, soleil).
Quittons le rêve : le soir même, j’écoute une conférence de Jean-Yves le Loup (prêtre, écrivain, psychothérapeute) qui évoque au passage les fonds baptismaux dont il souligne la symbolique comme le lieu de naissance du divin. Il insiste sur le fait que toute naissance représente l’incarnation, comme celle du Christ apportant son message d’AMOUR.
Là s’impose une réflexion plus politique que psychologique : l’affrontement répétitif entre révoltés et forces de l’ordre peut, à l’extrême, être résumé à l’image d’un pavé contre une matraque. Qui apportera la compassion, la compréhension, l’amour susceptibles de redonner du sens à la vie ? De remettre de l’ordre ? D’unir ?
Quand à l’interprétation du rêve, elle conduit à reconnaître un mouvement de recherche d’harmonie entre l’anima, le féminin porteur de la sensibilité, de l’intuition et l’animus, le mental porteur de logique organisatrice. Objectif illusoire tant qu’il n’est pas fécondé par la dimension « spirituelle » porteuse d’amour. Nous sommes toujours le 19 mars ! Or il se trouve que la veille, à la suite d’un épisode personnel conflictuel, j’ai connu les affres d’une nuit blanche peuplée d’idées noires. Le 19, toujours, je me mets au lit. À onze heures, extinction des feux. Je m’endors aussitôt, aisément, d’un sommeil sans rêve.
À une heure trente, j’entends une voix claire, forte, féminine, qui chante un air lumineux duquel se détache le mot « colère » - dans le rêve, il m’est impossible d’identifier la source du son mais je sais que c’est un disque qui émet depuis les Etats-Unis et qui ne peut être entendu deux fois. Curieusement, cette voix prend la forme d’un grand cercle clair, intense. Je me sens frustré dans mon désir de retrouver ce chant. J’ai une certaine angoisse à l’idée de ne pas me rendormir et de revivre les tourments de la nuit précédente. Cependant, je me rendors. À trois heures, je réentends brusquement le même air dans une séquence bien plus courte. (en fait, je reconnaîtrai le lendemain matin qu’il s’agissait de Mireille Mathieu chantant « quand Paris se met en colère » en rapport avec les soulèvements de la Libération.(autre situation de désordre) Mais, dans l’instant, je suis réveillé et repris par l’angoisse de ne plus me rendormir… alors je pense ! je me rappelle le rêve de Jacques noté dans l’après-midi…. Je reproduis en pensée l’image de la croix qui diffuse cette lumière jaune à laquelle le désordre ne résiste pas. Pendant tout le reste de la nuit, je me sers de cette lumière d’amour pour résoudre le conflit qui m’avait affecté. En fait j’utilise en toute conscience le message contenu dans le rêve de Jacques mais, dans le même temps, cela alimente mon rêve nocturne où je me vois tricoter une enveloppe de sommeil qui me protégera jusqu’au matin. En réalité, je me réveillerai frais et dispos !
C’est plusieurs jours après que je lui eus communiqué ce texte, que Jacques dirigea mon attention sur le fait que Mireille Mathieu est originaire du Midi de la France, dont un fort accent imprègne encore sa voix, comme celle de Jacques qui a passé la plus grande partie de sa vie dans les mêmes lieux ! Comment avais-je pu ignorer, consciemment, ce rapprochement et par quel sublime mystère l’inconscient avait-il imposé une évidence que je n’avais même pas soupçonnée ? Cet exemple oblige à reconnaître que, dans la relation qui s’établit entre le thérapeute et son patient pendant la séance, des échanges infiniment vastes et subtils agissent au-delà de toute compréhension immédiate !
Ainsi les mots, qu’ils se présentent comme simples vecteurs de la pensée consciente ou qu’ils soient véhicules des productions de l’imaginaire, échappent dans toutes les situations à notre volonté de les insérer dans une réalité concrète. Ils sont des étoiles qui s’allument ou s’éteignent dans un ciel indéfinissable. Leur trace n’est jamais là où nous aurions l’intention de la saisir. Leur action s’écarte sans cesse de nos suppositions.

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